Pour attirer l'attention de tous sur le rôle clé que jouent les pollinisateurs, sur les menaces auxquelles ces derniers sont confrontés et à leur importance sur la contribution au développement durable, la proposition d'une journée pour les abeilles fut émise par la République de Slovénie, avec l'appui de l'Apimondia, la Fédération internationale des associations d'apiculteurs et la FAO. Les Nations Unies approuvèrent cette décision en 2017 et désignent le 20 mai comme étant la Journée Mondiale des abeilles.

Le 20 mai correspond à l'anniversaire D'Anton Jaňsa, qui au 18ème siècle, fut le pionnier des techniques apicoles modernes dans son pays natal, la Slovénie. Il rendit également hommage à l'abeille pour sa capacité à travailler dur tout en ayant besoin que de peu d'attention.

Par conséquent, cette journée se veut d'être une action de sensibilisation, d'information, de soutien et de mobilisation de tous les responsables concernés par le problème du déclin des abeilles : politiciens, élus, agriculteurs mais également nous, consommateurs qui, consciemment ou non, restons indifférents face à ce déclin constant.

Quand l'occasion se présente, tout le monde en parle, mais rares sont ceux qui se mobilisent réellement, rares sont ceux qui prennent les devants et agissent concrètement pour sauver les abeilles.

Dans l'état actuel des choses, la Journée Mondiale des Abeilles n'a en fait rien d'une fête. C'est avant tout l'occasion pour tirer la sonnette d'alarme et faire prendre enfin conscience à tout le monde de la nécessité de protéger les abeilles et leurs colonies, toutes espèces confondues.

L'extinction de pollinisateurs comme les abeilles est un coup dur pour le bien-être des hommes et de notre planète, c'est également une catastrophe pour notre biodiversité et sur la qualité de notre alimentation.

À SAVOIR : À l'échelle mondiale, plus de 75% des produits agricoles destinés à la consommation de la population ne seraient produits sans pollinisation.

D'après les experts internationaux de l'IPBES, spécialistes de la biodiversité, le déclin des abeilles domestiques et sauvages serait de 37% pour l'année dernière. Par conséquent, qui dit moins de pollinisation, dit moins de biodiversité !

En France, le taux de mortalité de ces insectes a atteint aujourd'hui les 30%, n'étant qu'à 5% dans les années 1990. Ce déclin ne cesse de s'accélérer depuis près de 30 ans, à raison d'environ 25% par an, dépassant ainsi la moyenne tolérée imposée par l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) inscrite en dessous de 10%.

Ce constat et ces chiffres alarmants sont attestés et confirmés par Jean-Pierre Brûlant, l'un des responsables de l'association pour la sauvegarde de l'abeille noire dans la région du Centre Val de Loire, et apiculteur à Cravant. Il déclare au sujet de la mortalité des abeilles : « D'années en années je constate que les sorties d'hiver sont difficiles, cela dépend de l'emplacement des ruchers, mais en moyenne la mortalité sur mes ruches est de 25 à 30%. »

En 2014 et toujours selon l'INRA, on avait encore du mal à dresser un bilan clair de la mortalité des abeilles. Ce qui est sûr à l'heure actuelle, ce sont les causes de ce déclin, et elles sont nombreuses. C'est d'ailleurs ce qu'avait déclaré Le Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation de l'époque, Stéphane Travert, en appelant les apiculteurs à déclarer les cas de mortalité de leurs abeilles, action qui, en étant respectée, devrait aider les spécialistes à mieux comprendre ce qu'il se passe dans les ruches.

• L'agriculture intensive

Les adeptes de l'agriculture intensive ont contribué de manière considérable à la mortalité des abeilles. Pour augmenter leur production, ils s'acharnent à sauver leurs cultures par un usage excessif de pesticides et d'insecticides. Des pratiques qui perturbent certaines molécules des plantes. Une fois ramenées à la ruche par les butineuses, ces molécules causent la mort des abeilles, notamment la reine

Et si la reine meurt, c'est toute la colonie qui se trouve menacée. Ainsi, les partisans de l'agriculture intensive diffusent la mort dans la nature et dans les ruches d'abeilles.

Heureusement, grâce aux efforts des apiculteurs, des défenseurs de la nature et de l'ONU, certains pesticides ont été interdits, comme le Régent, le Gaucho et le Cruiser, mais il reste encore beaucoup à faire.

• Les agents pathogènes

Les colonies d'abeilles périssent aussi à cause des agents pathogènes, tels que les virus, les parasites, les champignons et certains prédateurs nuisibles comme le frelon asiatique.

• La monoculture

Les abeilles sont également victimes de la monoculture. Une pratique agricole qui uniformise le paysage agricole et l'appauvrit. Et si la biodiversité baisse, les abeilles butineuses auront du mal, à certaines périodes de l'année, à nourrir leurs colonies.

• Les phénomènes climatiques

Il s'agit là plus précisément des changements du climat dont l'impact sur les conditions de vie des colonies d'abeilles n'est pas des moindres

Conséquence : en moins de 20 ans, la production de miel a chuté de 50%. Il est temps d'agir !

Face à tous ces dangers mettant en péril la vie des abeilles, il faut agir. 

Pour ce faire, plusieurs solutions doivent être mises en place. Cultivons par exemple davantage de plantes mellifères, afin d'enrichir et diversifier la nourriture des abeilles car renforcer leur alimentation est un moyen de préserver ces insectes.

À ce propos, la troisième édition Des Fleurs pour les Abeilles qui aura lieu du 14 au 23 juin 2019 sera l'occasion pour mobiliser petits et grands mais également les professionnels du végétal ainsi que les amateurs de nature. Une semaine pour planter des fleurs, des plantes, des arbres et arbustes prisés par les abeilles.

Commémorer la Journée Mondiale des abeilles chaque année permettra peut-être d'attirer enfin l'attention sur le rôle essentiel que les abeilles et autres pollinisateurs jouent en vue de maintenir la bonne santé des populations et de la planète. Cette journée offre aux gouvernements, aux organisations, à la société civile mais également aux citoyens du monde entier la possibilité de promouvoir des actions visant à protéger et augmenter le nombre de pollinisateurs et leurs habitats, à favoriser leur abondance et leur diversité ainsi qu'à soutenir le développement durable de l'apiculture.

Etant le seul lien entre l'apiculteur et vous, consommateurs, il nous semble essentiel de promouvoir cette action, de part notre statut d'entreprise active dans le miel, mais également au nom de tous et avec votre soutien. 

En ayant connaissance du constat actuel, le responsable de Nature Sucrée, NEHLIG Kévin, a confirmer son engagement. En effet, la politique de la société est avant tout le respect des abeilles et de l'environnement. Il déclare : « En 2019 et par nos méthodes de consommation ou encore nos modes de vie par exemple, nous sommes tous plus ou moins responsables de la disparition des pollinisateurs. Il me semble normal de devoir en tant qu'entreprise dans le secteur de l'import-export de miels mais également en tant que consommateur ou défenseur de l'environnement de contribuer à la sauvegarde des espèces. »

Association française déclarée d'intérêt général créée en 2002, Terre d'Abeilles agit au plan national, européen et international pour la protection des abeilles et autres pollinisateurs sauvages. Son siège social est la Maison des Abeilles à Ingrandes (36) en Région Centre.

Unique ONG spécialisée dans la défense des abeilles, Terre d'Abeilles est une force majeure en terme de propositions et d'initiatives concrètes auprès des instances gouvernementales françaises et européennes.

De plus, Terre d'Abeilles est aussi une association référente du Grenelle de l'environnement qui œuvre en faveur d'un nouveau modèle agricole durable, respectueux du vivant et notamment concernant l'amélioration de l'évaluation du risque des pesticides.

Terre d'Abeilles est un relais particulièrement actif d'information et de sensibilisation du grand public. Elle communique via les médias et son site internet www.sauvonslesabeilles.com.

À la Maison des Abeilles, à Ingrandes (36), où y est également installé son siège social, elle y accueille le public, développe des outils pédagogiques et organise des animations tout au long de l'année au sein du Parc naturel régional de la Brenne (voir le site de la Maison des Abeilles).

Terre d'Abeilles est l'instigatrice du Réseau Conservatoire Européen de l'Abeille Noire qui a pour objet la multiplication en France de nos sous-espèces d'Abeille Noire, menacées. Cette initiative, mise en oeuvre en 2010, a insufflé une nouvelle dynamique en faveur de la conservation génétique.

Terre d'Abeilles collabore étroitement avec des scientifiques et organismes sérieux et indépendants pour la rédaction de ses dossiers et la mise en œuvre de ses actions d'intérêt général. 

Un Toit Pour Les Abeilles est un réseau d’une soixantaine d’apiculteurs qui militent pour une apiculture artisanale, locale et respectueuse des abeilles.

Depuis plus de 10 ans, les apiculteurs du réseau sont engagés pour la sauvegarde de l’abeille notamment grâce au parrainage de ruches qui vous permet de participer et d’apporter votre soutien aux abeilles. Un Toit pour les abeilles s’est donc peu à peu transformé en un mouvement d’envergure nationale pour devenir un vaste réseau de soutien.

Ce sont donc au total pas moins de 5 500 ruches qui ont pu être installées grâce à ce système de parrainage, ce qui représente plus de 230 millions d’abeilles parrainées, qui participent aussi au maintien de la biodiversité par leur action de pollinisation.

Depuis le démarrage, plus de 40 000 particuliers et 1 500 entreprises, ont soutenu ou soutiennent encore les abeilles et les apiculteurs.

Chez Nature Sucrée, le miel est considéré comme un produit offrant un plaisir gustatif incomparable. L'arôme d'un miel mono-floral est souvent plus intéressant au niveau des papilles, c'est pourquoi nous sélectionnons pour vous les meilleurs crus de miel en France et à l'autre bout du monde. Nous avons constitué un réseau de producteurs artisanaux, éco-responsables et engagés dans le respect de l'abeille ainsi que de l'environnement et ce, de la production à la récolte.

Nous souhaitons par cette sélection mettre un point d'honneur à l'apiculture respectueuse et engagée.